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Quelques notions sur les chaussures de trail running

Course verticale, cross, ou bien ultra-trail de plus de 100km, les chaussures répondent à ces disciplines. Nous vous apportons quelques explications dans ce monde technologique.

Chaussures pour courir en montagne, la clé de notre équipe.

Le trail running et les courses en montagne ont connu un certain engouement ces dernières années.

Le nombre croissant de pratiquants vient de paire avec une spécialisation accrue de la discipline:

  • Le trail running (signifiant littéralement, courses en sentier) est toujours en vogue. Cet type de course concerne la majeure partie des épreuves organisées. Les parcours sont différents, d’une complexité et d’un niveau de dénivellement variable.
  • Il existe des épreuves plus techniques en montagne dans les endroits réservés aux plus expérimentés. Ces derniers disposent en général de connaissances en milieu montagnard et ont l’habitude de parcourir des chemins relativement plus complexes.

On retrouve également une différence au niveau des distances parcourues:

  • Epreuves et courses courtes et explosives
  • Epreuves et courses de distance intermédiaire
  • Ultras et courses de longue distance

Devant cette spécialisation constante, les équipementiers ont suivi la tendance en proposant du matériel également spécialisé, à l’image des chaussures:

  • La situation est telle qu’il est désormais difficile de trouver une paire qui puisse convenir à tous cas de figure.
  • Difficile donc de s’y retrouver devant une pléthore de marques et de modèles de chaussures.
  • Nous allons vous aider à y voir plus clair.

    Différents types de terrains, différents besoins.

    Type d’athlète

    Avant de passer à l’explication des différentes chaussures selon leur degré de spécialisation, il convient de rappeler que chaque coureur et coureuse est unique.

    Vous devrez ainsi adapter toutes les caractéristiques que nous exposerons juste après, à votre style et vos capacités. Vous devez notamment tenir compte de votre:

    • 1. Niveau technique et forme physique
    • 2. Poids
    • 3. Morphologie du pied

    1. Niveau technique et forme physique

    Ceux qui maîtrisent moins l’aspect technique, ceux qui aiment courir de manière plus relâchée et les moins “professionnels”, ont tendance à utiliser des chaussures prévues pour le marathon et l’ultra trail, quelque soit le type de course ou d’épreuve.

    On le verra plus en détail juste après: ce type de chaussure est conçu pour apporter une plus grande stabilité quand la fatigue nous gagne. De cette manière, nous ne sommes plus obligés de porter constamment notre attention à notre foulée. Ces chaussures offrent une plus grande protection et un meilleur amorti.

    Néanmoins prenez garde si votre choix se porte sur des chaussures plus réactives et légères, notamment pour des épreuves courtes et rapides. Il est possible que leurs points forts finissent par se retourner contre vous. En effet, ces chaussures offrent un peu moins de protection, de stabilité et d’amorti. Cela peut vous affecter si vous n’êtes pas techniquement et physiquement préparés (indépendamment de la distance de l’épreuve). Il est donc plus judicieux d’essayer des modèles qui soient en phase avec votre niveau. En d’autres mots: trouver un bon compromis entre les prestations, la sécurité et le confort.

    N’oubliez pas que les chaussures très techniques et très légères sont conçues pour être portées par des athlètes de haut niveau et dont la technique et la forme physique est bien au dessus de la moyenne.

    2. Poids

    Autre élément à prendre en compte: les pratiquants d’un plus grand gabarit devront privilégier plus l’amorti que ceux qui ne pèsent que 60 kg. Ils devront éviter les modèles ultralégers et réactifs, quelque soit le type d’activité.

    Chacun doit pouvoir identifier ses besoins en fonction de son aspect physique et sa physionomie. Si vous pesez plus de 75-80 kg, vous pouvez passer à l’échelon supérieur (et on verra pourquoi par la suite) au moment de choisir vos chaussures pour courir en montagne.

    3. La forme de la chaussure

    Il s’agit d’un choix très personnel. Les pieds ont une physionomie qui diffère d’un individu à l’autre. Une paire de chaussure qui vous va comme un gant, peut s’avérer être un supplice pour une autre personne.

    Il arrive bien souvent que le choix de la chaussure ne se fait seulement qu’en fonction de sa capacité à s’adapter à votre pied. Il ne faut pas non plus chercher midi à quatorze heure: si un modèle en particulier vous plaît, il n’y a pas plus de questions à se poser.

    Près du sommet de Tendeñera, à 2800m d’altitude: terrain technique en montagne

    Semelles

    Chaque type de chaussure (réactive pour les distances courtes, protégée et amorti pour les ultras) propose différentes semelles, conçues pour les différents types de terrain.

    Même si toutes sont polyvalentes et offrent un bon rendement dans presque la totalité des terrains, certaines semelles sont plus faites pour les terrains boueux et mous et d’autres le sont pour faire face aux chemins plus rocheux.

    Aujourd’hui, cela dépend plus de la géométrie de la chaussure que du nombre ou de la profondeur des crampons: une chaussure orientée vers les terrains mous en aura moins que les chaussures orientées terrain dur.

    Chaque marque emploie son type de gomme. Certaines sont plus endurantes que d’autres. La capacité de grip d’une gomme dépend également de la manière de courir de chacun.

    Plus la semelle est tendre, plus elle sera adhérente, au prix d’une durée de vie plus limitée. On comprend bien pourquoi, en plus de sa capacité de protection, les semelles les plus tendres sont à privilégier pour réaliser des distances plus courtes, tandis que les plus dures sont à privilégier pour les distances les plus longues.

    En résumé, toutes les grandes marques respectent largement les standarts de qualité des gommes de la semelle et leurs exigences. Nous ne devrions pas avoir de problème de ce côté. D’ailleurs une petite révolution a eu lieu ces dernières années avec la venue du conçu pour les semelles des chaussures de Trail Running Vibram Megagrip, avec lequel, différents types de semelle ont pu être développés.

    Avec ses semelles Contagrip, Salomon se pose comme la référence. La marque propose différents types que vous retrouverez d’ailleurs sur cet article Semelles Salomon Contagrip; tous les types de composants et géométrie et comment les reconnaître. Nous y expliquons comment les reconnaître en fonction du code que porte la chaussure.

    Il est très intéressant de voir comment certaines marques s’associent avec des fabriquants de pneus pour concevoir leurs semelles. Par exemple, la marque japonaise Mizuno emploie des semelles conçues par Michelin, avec d’excellents résultats.

    adidas avec ses Terrex, s’est aussi joint à la mode de porter des “pneus”. Cette fois-ci, c’est Continental qui est à l’honneur, offrant une capacité d’accroche impressionante sur terrains mouillé ou glissant.

    Comment classifier les différents types de chaussures

    On peut distinguer 4 catégories de chaussures de course, avec quand même de légères variations et similitudes entre elles:

    • 1. Chaussures pour le Cross et la course verticale
    • 2. Chaussures pour semimarathons
    • 3. Chaussures pour les marathons
    • 4. Chaussure pour les ultra trails

    De cette liste, il faut en retenir une règle:

    • Plus la distance est courte, plus il faudra miser sur des chaussures réactives et techniques: moins de protection, d’équilibre et d’amorti.
    • Plus la distance est longue, plus il faudra privilégier la protection, l’équilibre et l’amorti: moins de dynamisme et de technicité.

    Comment savoir quel type de chaussure choisir?

    Il suffit de visualiser un escalier avec 4 marches représentant chaque discipline.

    La première marche représente les chaussures de Cross, la seconde celles des semi-marathon, puis de marathon et enfin tout en haut, les chaussures d’Ultra trail.

    En montant ces escaliers, vous pouvez participer à une épreuve avec des chaussures de cette discipline et aussi avec celles des catégories supérieures:

    • Une épreuve courte et rapide avec des chaussures de semimarathon, marathon ou ultramarathon
    • Une semimarathon avec des chaussures de marathon ou ultramarathon
    • Un marathon avec une chaussure d’ultra trail.

    Comme nous l’avons commenté, les besoins de stabilité, d’amorti et de protection varient d’une personne à une autre. Tout dépend de la constitution physique ou la manière de courir de chacun. Il est donc possible d’opter pour une chaussure appartenant à une ou plusieurs catégories supérieures.

    A l’inverse, il n’est pas conseillé de choisir une paire de chaussure provenant d’une catégorie inférieure à l’épreuve à laquelle nous participons. Courir un marathon avec des chaussures de cross n’est pas recommandé et cela peut même vous coûter cher.

    Il n’y a pas seulement les notions de confort et de sécurité qui entrent en jeu. Si l’on choisit une chaussure dont les prestations devraient nous faire gagner du temps, et qu’au final elle ne nous donne pas le niveau de stabilité ou de protection idéal, on finit par en perdre.

    1. Chaussures pour le cross et les courses verticales

    Une catégorie bien spécifique, pour des distances techniques d’entre 5 et 10 kilomètres.

    A ne pas confondre avec les courses populaires qui recouvrent les mêmes distances.

    Ce type de course met à rude épreuve aussi bien les coureurs que leurs chaussures, notamment sur les terrains sillonés par les épreuves de type trial (moto - vélo). Les chaussures de profil bas sont à recommander car elles offrent un bonne stabilité, nécessaire pour parcourir à grande vitesse ces terrains accidentés.

    En ce qui concerne les courses de type kilomètre vertical, le degré de spécialisation est supérieur. Les protections ne jouent plus un rôle si important. Il s’agit juste de faire une montée littéralement en vertical.

    Ce type de chaussures aussi spécifique n’est pas recommandé pour les distances plus longues, ni pour les coureurs débutants qui doivent encore parfaire leur technique.

    2. Chaussures de semi-marathon

    Il s’agit de la discipline qui dispose de plus d’évènement sur les calendriers. La distance de ces épreuves peut osciller entre les 10 et 35 km.

    Ce type de course exigera des chaussures équilibrées et polyvalentes, surtout si le coureur en est un habitué. Bien sûr, selon sa tachnique ou sa constitution physique, le coureur pourra opter pour des chaussures offrant plus de protections.

    C’est un équilibre entre légèreté, amorti, réactivité et stabilité qui est recherché dans ce cas. En d’autres mots, il s’agit de courir le plus rapidement possible, tout en contrôle, en ayant une bonne sensation de terrain et avec l’assurance de ne pas se blesser.

    Quels sont nos conseils pour cette gamme?

    Privilégier des chaussures de profil bas ou mi-hautes, avec des compléments de protection, notamment au niveau de la pointe du pied ou de la semelle. Une grande partie des coureurs n’a pas une aussi bonne technique qu’un professionnel, comme par exemple savoir où mettre le pied à chaque pas. C’est pourquoi, certaines chaussures disposent d’éléments qui nous apportent de l’équilibre et nous permet de pouvoir courir en toute liberté.

    3. Chaussures de marathon

    Sans doute la catégorie Reine à laquelle tout coureur digne de ce nom aspire.

    Les distances sont ici comprises entre les 30 et les 60 km. Les heures s’enchaînent et le coureur a besoin de plus de protections. Ce sont l’amorti et la stabilité qui prévalent. En effet, nous avons besoin de maintenir un rythme constant. Les pieds ne doivent pas nous trahir, en vue de surmonter le phénomène bien connu du “mur”: un coup de barre que l’on peut avoir en approchant la trentaine de kilomètres.

    On recherchera des chaussrures au profil moyen, comprenant un système de stabilité et une tige plus confortable, au détriment de leur poids.

    On note tout de suite la différence avec les autres chaussures évoquées ci-dessus: une sensation de terrain moindre, plus de stabilité, protection et de poids.

    Elles sont le choix de certains coureurs évoluant sur des distances plus courtes, ou pendant leur entraînement. Leur manière de courir conjugué avec l’amorti de ces chaussures compensent la perte de réactivité et de sensations.

    4. Les chaussures pour l’ultra-trail

    Il y a encore quelques années, peu de personnes osait entreprendre ce genre d’épreuve. Les temps ont changé. Aujourd’hui, qui n’a pas rêvé de terminer l’Ultra-trail du Mont Blanc ou le Gran Trail d’Aneto-Posets?

    Il ne faut pourtant pas prendre une Ultra à la légère. Ce n’est pas seulement une question de distance mais aussi de préparation, d’expérience. Ceux qui s’y aventurent disposent d’une solide expérience en montagne, en alpinisme et tout ce que cela implique: sens de l’orientation, gestion du changement de température...etc.

    Il est impératif de bien s’entraîner et de choisir le matériel adéquat. Les épreuves sont de 60 km minimum et peuvent bien souvent dépasser les 100 km.

    Le confort, la capacité d’amorti et la stabilité sont de mise, surtout pour appuyer chaque pas lorsque le coureur est à bout de force. Les chaussures doivent être composées d’une structure externe plus travaillée, des semelles surdimensionnées, voire même oversize. On peut opter pour un plus de confort au moyen de guêtres rembourrés ou des chaussettes internes.

    The North Face a d’ailleurs lancé cette saison le très intéressant système Vectiv. Grâce à ses plaques de carbone en 3D, on obtient des chaussures pour compétition ultra avec une excellente réactivité.

    En d’autres mots, elles peuvent servir aussi bien à ceux qui recherchent la réactivité exigée dans une épreuve ultra, qu’à ceux qui évoluent sur des distances plus courtes et privilégient la protection et les prestations d’une chaussure d’ultra.

    A travers cet article,La technologie Vectiv de The North Face: l’efficience devenue chaussure nous entrons plus dans les détails.

    Les chaussures de ce groupe se font plus résistantes, avec un pare-pierre au niveau de la pointe. Imaginez-vous après avoir parcouru 80 km sur un terrain accidenté, il est normal que la fatigue nous fasse traîner les pieds et que l’on finisse par tirer sur chaque caillou que l’on rencontre au passage, comme si c’étaient des ballons de football.

    Ces chaussures ont une très bonne flexibilité et se plient assez bien. Il n’est d’ailleurs pas rare de trouver des personnes en porter pour marcher sur des sentiers battus ou en montagne.

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