Dans cet article Jonatan Larrañaga nous montre quelques unes de ces escalades hors des sentiers battus. Classiques de la fin du XIXe siècle, ou routes modernes ouvertes il y a une dizaine d'années, elles sont le fruit des découvertes lors des après-midi pluvieuses dans la bibliothèque de l'ENSA.
Dans l'article suivant je fais référence à deux ascensions classiques du massif du Mont Blanc. Elles sont idéales pour l'époque estivale et hors des sentiers battus. Ce sont deux montagnes magiques, clouées entre la frontière Franco-Suisse et divisées par des sommets si emblématiques comme le Mont Dolent, Verte ou l'Aiguille d'Argentière, entre autres.
Avec quelques collègues guides, nous avons décidé d'escalader ces deux routes à la recherche de nouveaux chemins, avec l'envie de découvrir coins différents. En premier lieu je fais référence à la crête Charmoz-Grépon, l'une des arêtes les plus historiques, une légende de l'alpinisme Chamoniard. Il s'agit d'une jolie chevauchée entre gendarmes, cheminées, plaques et rappels, dans un cadre incomparable, celui des aiguilles de Chamonix.
Le seconde paroi qui nous a attiré notre attention, par ses lignes et sa situation géographique, est le Petit Clocher du Portalet, 250 mètres de verticalité avec certains des fissures les plus élégantes et dures du massif. Bien qu'il appartienne à la Suisse (Vallée d'Orny), il se trouve à la frontière française, près du Col de Salaine. C'est une bonne alternative pour connaître d'autres murs qui ne sont pas le Capucin, l'Aiguille de Blatiere et compagnie.
Chaque été les Alpes sont le refuge d'un grand nombre d'alpinistes, principalement attirés par la fraîcheur des cimes. La chaleur et les hautes températures qui règnent dans les vallées font que beaucoup de gens s'embarquent sur les murs alpins à la recherche de granite et des jolies aventures. La majorité de ces alpinistes tend à s'agglutiner sur les routes classiques et très peu s'aventurent à découvrir de nouvelles vallées et des montagnes différentes. Étrangement, le massif du Mont Blanc me donne la sensation que plus je l'escalade, plus j'ai le devoir de découvrir de nouvelles routes. Ça devrait être l'inverse, et c'est certainement dû en grande partie à la bibliothèque de l'ENSA. Nous passons là de longues après-midis pluvieuses, à la recherche d'information et d'articles intéressants sur le monde de l'alpinisme et entre les bavardages avec les copains, je photocopie les croquis de voies qui ont l'air intéressantes.
Demain samedi, la crête Charmoz-Grépon. A suivre !
Texte et photos : Jonatan Larrañaga

