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Comment choisir votre casque d’escalade et d’alpinisme

Le casque est un élément fondamental pour notre sécurité en montagne. Que ce soit l’escalade, l’alpinisme, ou les sorties en montagne. Nous allons vous expliquer pourquoi et vous aider dans votre choix.

Le casque est un élément fondamental pour notre sécurité en montagne

L’importance vitale du port du casque

Les casques d’alpinisme et d’escalade devraientt être plus utilisés qu’ils ne le sont.

Il est vrai que de nos jours, la grande majorité des pratiquants que l’on peut observer sur les rochers écoles portent un casque, exception faite de ceux qui escaladent de grands surplombs. Il est de plus en plus rare par ailleurs de trouver un grimpeur dans un couloir, une cascade de glace ou bien dans une voie en mixte ou alpine sans une protection au niveau de la tête

Il est néanmoins plus compliqué de trouver un alpiniste équipé d’un casque pendant les activités estivales de haute montagne, dans des zones telles que les 3 000 pyrénnéens, dont les voies normales souffrent souvent de chutes de pierres constantes, dans les pierriers, etc. Ces chutes sont de plus en plus courantes en raison de la disparition progressive du permafrost et du réchauffement climatique.

Le port du casque est indispensable dans toute activité de montagne : alpinisme, escalade, canyoning, spéléologie. Il est difficile d'estimer le nombre de blessures et de problèmes majeurs qui ont été évités, mais il est également difficile de trouver un alpiniste expérimenté qui ne peut pas faire état d'une expérience personnelle à cet égard.

Le problème des casques d'escalade : leurs homologations et leur importance dans notre choix

Les casques pour toute activité ont deux missions:

  • Nous protéger des chocs produits par l’impact d’objets comme les pierres...etc. Cela est d’autant plus dangereux que le grimpeur reste statique et reçoit l’objet de plein fouet
  • Nous protéger de chocs contre la paroi ou le sol. Nous sommes généralement en mouvement et l'objet reste statique et, en de nombreuses occasions, il n'est pas pénétrant.

Ce sont des situations différentes : les premieres perforent, les secondes déplacent notre cerveau et provoquent une commotion.

C'est pourquoi chaque activité nécessite le sien. Un casque de moto, de vélo ou de ski, par exemple, est mieux préparé pour un choc du second type, qui sera aussi normalement frontal et latéral ; un casque d'alpinisme, par contre, est mieux préparé pour un choc du premier type, qui sera aussi normalement sur la partie supérieure.

Lorsque la norme pour casques de montagne fut établie, les principales disciplines concernées étaient l’alpinisme et l’escalade classique. L’objectif principal était de protéger de l’impact provoqué par une chute de pierre. etc. Ainsi, la norme n'exigeait qu'une protection supérieure, et non une protection latérale et frontale.

Et il en reste ainsi : la norme européenne CE-EN 12492 est la norme qui régit les caractéristiques de ces casques dans l'UE.

Cependant, les temps ont changé, surtout avec l'avènement de l'escalade sportive. Au moment des vols, il commence à y avoir des chocs contre la paroi avec le grimpeur en mouvement. Et cette norme, d'une certaine manière, est devenue obsolète.

L'UIAA et ses experts ont réagi, et bien que ce ne soit pas obligatoire, ils ont actualisé leur norme en ajoutant la protection latérale et frontale que doit avoir un casque. Il faut s'attendre à ce que l'UE, sur la base de ses critères, et comme elle le fait habituellement, modifie sa norme pour l'adapter à l'UIAA, mais cela peut prendre du temps en raison des vérifications et de toute la bureaucratie.

Tests de l’ UIAA pour les casques: protection frontale, latérale et supérieure

Par conséquent, lors de l'achat d'un casque, s'il n'est pas destiné à être utilisé exclusivement pour l'alpinisme et l'escalade classique, etc. il est conseillé de rechercher la double homologation : UE (obligatoire) et UIAA (facultatif).

Confort, légèreté et ventilation

L'une des raisons pour lesquelles le port du casque n'était traditionnellement pas répandu était le confort, le poids et la ventilation. En effet, il était gênant, il bougeait, il pesait... mais c'est de l'histoire ancienne.

Les modèles actuels, quels qu'en soit le type, ont résolu ce problème. De l'ultra-léger au plus rigide, ils sont tous parfaitement utilisables en activité sans être plus problématiques qu'un casque de vélo léger.

Ce résultat, on le doit au travail des équipes de Recherche et Développement, tant au niveau de la conception que des matériaux choisis. Comme nous venons de le dire, cela concerne aussi bien les casques de nouvelles génération que les casques plus classiques.

Ajustement

La forme de la tête est différente d'un individu à l'autre. Un modèle peut convenir ou non selon la morphologie de notre crâne. Rien ne sert de choisir un casque plus léger si au final il n’est pas aussi confortable qu'il devrait l'être. Mieux vaut choisir un casque plus traditionnel.

L'ajustement est primordial. Un casque affiche son rendement optimal que lorsqu'il est parfaitement positionné et ajusté. S’il ne tient pas en place, se déplace vers l'arrière ou sur les côtés, il perd toute sa capacité de protection.

L'ajustement étant un élément fondamental, on retrouve:

  • Des tailles
  • Des modèles pour femme, pour homme et pour enfant

Types de casques d'escalade

À l'exception des casques de spéléologie, qui se distinguent généralement par un système de fixation spécifique, les casques destinés aux activités de montagne se distinguent essentiellement par leur résistance à l'usure et leur structure, ces deux variables étant étroitement liées.

Nous y reviendrons.

1. Casques rigides

La structure externe en ABS ou en Polyéthylène haute densité en est le coeur. L'ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène) et le PE (Polyéthylène) sont tous deux rigides et forment une véritable carcasse.

En plus de cette structure principale, certains casques disposent d'un rembourrage avec une mousse intérieure déformable, ou d’une structure interne dissociée, à l'image des casques portés dans la construction

Ils n'ont généralement pas beaucoup de fentes d'aération, mais les canaux de rembourrage, à la manière d'une dorsale de sac à dos, ou sa structure interne qui les sépare de la tête, crée des canaux, et ils sont bien moins chauds qu'il n'y paraît.

Ce sont les plus lourds et volumineux, mais n'oubliez pas: comme nous l'avons indiqué, les modèles actuels n'ont rien à voir avec les modèles classiques. Un poids et un volume plus élevé sont des éléments pouvant être pris en compte, si l'on recherche précisément les avantages que cela comporte. Nous le verrons par la suite au niveau du comparatif.

2. Casques à structure déformable avec protection extérieure

Ces casques sont à mi-chemin entre les rigides et les ultralégers. La différence fondamentale avec les casques rigides est que, comme pour un casque de vélo, la structure principale du casque n'est pas la coque extérieure rigide, mais la coque en EPS faite de polypropylène ou de polystyrène, ou d'une combinaison des deux.

Ce type de casque, peut-être le plus couramment utilisé aujourd'hui, intègre une coque extérieure rigide ou semi-rigide. Lorsqu'il est semi-rigide, elle est assez mince et est généralement faite d'une sorte de polycarbonate. Ce revêtement respecte les orifices de la structure EPS, qui servent à la ventilation, il n'est donc pas complet.

Ils sont plus légers, parfois extrêmement légers, mais ils sont conformes aux normes de l'alpinisme et sont totalement sûrs.

3.Casques à structures déformables sans protection exterieure

Pour faire simple, nous sommes confrontés à des casques qui n'ont que la structure interne en polypropylène, sans coque extérieure. On peut aussi trouver des nouveautés avec du kevlar, et d'autres matériaux.

Dans certains cas, nous trouverons des casques mixtes : la protection extérieure ne se trouvera que sur la partie supérieure.

Ils sont légers à l'extrême, à peine perceptibles, et sont utilisés par ceux qui recherchent avant tout un casque minimaliste. En plus de rendre la vie plus facile aux plus techniques, pour lesquels chaque gramme compte, leur design épuré a su conquérir ceux qui étaient auparavant récalcitrants au port du casque.

Avantages et inconvénients de chaque type. Lequel choisir?

On pourrait être amené à penser que, comme tous les modèles respectent les normes en vigueur et offrent la même protection, notre choix se porterait sur le modèle le plus léger. La réalité n'est pourtant pas si simple.

En effet, la légèreté n'affecte pas sa capacité de protection mais sa durabilité.

En d'autres mots, plus un casque est léger, moins il est résistant.

Et nous ne faisons pas référence ici aux possibles impacts reçus – il faut à ce titre toujours respecter les conseils du fabriquant après chaque coup reçu-, mais à la durabilité.

Elément curieux, cette résistance dépend aussi bien de son utilisation que de son transport. En fait, un casque vous durera plus lorsqu'il est porté (sauf s’il reçoit des impacts évidemment) que lorsqu'il est rangé dans un sac à dos. A ce titre, les casques ultralégers s'avèrent être également moins durables.

  • Si vous êtes à la recherche d'un casque tout-terrain durable, que vous pouvez utiliser aussi bien pour l'escalade que l'alpinisme, ou seulement de manière ponctuelle lorsque vous traversez une zone dangereuse avec une forte probabilité d'éboulement, le casque rigide sera celui qui remplira le mieux cette mission.
  • Si vous souhaitez être plus léger, les casques en mousse déformable dotés de protection extérieure offrent le meilleur compromis. Ils affichent un très bon rendement pour l'escalade sportive, là où chaque gramme a son importance, plus encore que l’escalade glaciaire ou qu'en alpinisme. Ce sont actuellement les plus prisés et servent à tout.
  • Les casques ultralégers sont les moins durables.Pour ceux qui recherchent la légèreté à tout prix, et surtout ceux qui n'auraient jamais pensé à porter un casque, ils peuvent dans un premier temps, se pencher sur cette option. Leur poids minimal en fait des casques parfaits à transporter dans un sac à dos. Il convient cependant de faire attention aux moindres coups ou frottements qui limitent leur durée de vie.

Casques multihomologation

L'homologation de ce type de casque rend obligatoire le respect de deux normes: celle de l'escalade et celle du ski alpin type B (non intégral, sans les oreilles couvertes). Ce qui est d'autant plus logique que la première est une activité d'ascension sujette à des chutes de pierres, et dans la seconde, en descente, le skieur peut impacter un relief ou simplement chuter .

Ils sont relativement récents. Ce fut en 2017 que l'ISFM (International Ski Mountaineering Federation) a imposé leur utilisation dans les compétitions. Des marques ont commencé à les fabriquer, et depuis lors, leur utilisation s'est répandue massivement parmi les adeptes de ces activités.

Malgré le respect des deux normes, ils s'avèrent être moins durables que les casques de ski et plus chauds et lourds que ceux d'escalade. Si vous souhaitez avoir un casque polyvalents, ce type de casque est une bonne option.

Il y a même quelques casques comme le Movement 3Tech Alpi, qui respectent la triple norme: ski, escalade et cyclisme.

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