
Mercredi 2 septembre, Andrzej Bargiel, jeune alpiniste et skieur polonais de 25 ans, de l'équipe Red Bull, a atteint en solitaire les 8.013m du Sisha Pangma, 28 heures après avoir quitté le camp de base, et 8 heures après avoir laissé derrière lui le camp 3. Ses compagnons de cordée ont fait demi-tour en chemin, à cause du mauvais temps: “une visibilité très réduite, une tempête de neige, des vents très violents, et de la neige jusqu'à la ceinture.” Mais il a décidé de continuer, même si la partie finale de l’ascension n'était pas dans les meilleures conditions: Il y avait beaucoup de neige et une pente très raide, j'ai dû marcher à quatre pattes pour arriver au sommet. Une avalanche est passée juste à côté de moi.”

Il est arrivé au sommet ver 13h00. Il a chaussé ses skis et à commencé la descente. Il était très fatigué et devait s'arrêter à intervalles réguliers. “Durant la descente j'ai dû faire très attention, à cause de la grande quantité de neige fraîche. Je provoquais des coulées qui descendaient autours de moi comme des rivières. Quand je suis arrivé au camp 3, j'ai repris confiance. Depuis le camp 3 je suis arrivé très rapidement au camp 2, où mes compagnons m'attendaient. La descente a duré 40 minutes en tout.”
Bargiel est un professionnel de la montagne avec de l'expérience, malgré ses 25 ans: en 2010 il a remporté le record de vitesse jusqu'à la cime du mont Elbrus dans le Caucase, avec 3:23:27h. Il a aussi essayer de remporter ce record sur le Manasluet le Lhotse, mais il a du faire demi-tour à cause du mauvais temps dans les deux cas.
Les informations à notre disposition n'indiquent pas quel sommet du Shisha Pangma qu'il a atteint, mais tout paraît indiquer que c'est le sommet central, qui est celui le plus convoité par les alpinistes, car pour accéder au sommet principal il y a une arrête très compliquée, impraticable dans la majorité des cas, qu'il faut contourner par la route de Iñaki Ochoa de Olza, très longue et avec des zones très exposées aux avalanches.
Photos: Kin Marcin/Red Bull Content Pool, Andrzej Bargiel
