
El Gigante était considérée jusqu'à maintenant comme la paroi la plus haute du Mexique, mais après l'escalade de Piedra Bolada, une autre paroi très proche, et puisqu'il n'y a pas de mesures précises de ces parois, le mexicain Tiny Almada et l'espagnole Cecilia Buil ont des doutes. « Il y a peu d'endroits où des parois de cette hauteur soient si proches les unes des autres et comme nous nous étions doutés, il n'est plus clair quelle est la plus grande paroi du Mexique... » raconte Cecilia.
Ils ont ouvert la voie Rastámuri dans le Canyon de Candameña entre le 9 et le 27 avril. « Nous sommes arrivés à la base de la paroi après avoir marché pendant 6 heures tout au long du ruisseau de Cajurichi et de la rivière Candameña, accompagnés de ValentÃn et Isidro, qui nous ont aidés à transporter le matériel lourd pour l'ascension et de Óscar Cisneros, qui nous a aidés avec la logistique et la communication pendant l'escalade, en collaborant très activement dans l'organisation de l'activité. »
Les 3 premiers jours ils ont travaillé dans la partie du bas de la voie, avant de s'installer dans la paroi. « Le 10 avril nous avons fixé la première longueur. Après, nous avons fixé deux autres (100 m) et avons porté l'eau. Le 13 avril nous sommes partis vivre dans la paroi. Le 27 nous avons dormi au sommet, après avoir ouvert 24 longueurs. » Ils sont restés dans la paroi pendant 15 jours et 14 nuits, exactement le temps qu'ils avaient prévu.
Selon Cecilia, la paroi est assez continue par rapport à la difficulté : « elle est coupée par deux rebords inclinés, le 1er à environ 600m du sol et le 2e à 130m du sommet. Jusqu'au premier rebord prime l'escalade artificielle, alors qu'à partir de là c'est l'escalade libre qui prédomine. Le rocher est de bonne qualité, même si nous avons jeté quelques cailloux détachés. »
Par rapport à la logistique, Cecilia dit « nous avons emmené 84 litres d'eau et de la nourriture suffisante pour 15 jours. Nous avons mis 59 pitons, parmi lesquels 40 dans les relais. »
La station de Saint-Lary Soulan est partenaire de l'expédition au Mexique de la grimpeuse Cecilia Buil. Mais ce partenariat va au-delà d’un simple sponsoring : Cécilia intervient dans les écoles de Saint-Lary, qui suivent l’expédition et elle est également impliquée dans une démarche écoresponsable chère à Saint-Lary et dont l’engagement environnemental n’est plus à démontrer.
