
L'expédition italo-pakistanaise « K2, 60 ans plus tard » a eu un composant sportif et une partie scientifique, développée par l'Université de Trieste, la Karakorum International University, la Kashmir University et la Poonch University. Cette expédition a été appuyée et promue par le Gouvernement de Gilgit-Baltistan.
L'un des principaux objectifs était d'obtenir les premières mesures de la montagne à l'aide de systèmes GNSS de haute précision, habituellement employés de nos jours en cartographie pour obtenir des points déterminés et des altitudes encore plus spécifiques. Plusieurs modèles ont été employés pour cela. L'alpiniste pakistanais Rehmat Ullah Baig a emporté avec lui le modèle Leica Viva GS14 jusqu'au sommet, où il est resté pendant plus de 20 minutes à enregistrer et envoyer des données, en suivant les satellites disponibles pour la réception GPS et GLONASS et ainsi obtenir la latitude, longitude et altitude exacte de chaque point, avec une intensité de fréquence de 1Hz.

Une autre station installée est la GNSS Leica1200+, dans le Gilkey Puchoz Memorial, ainsi qu'une autre à Skardu. La coordination des trois stations a permis de traiter les données du sommet avec une excellente précision, au décimètre.
Jusqu'à maintenant, les mesures du K2 avaient été toutes prises avec les systèmes traditionnels de triangulation, comme par exemple les premières mesures jamais prises, par le Colonel Montgomery, pour le Survey of India, en 1859.

Surprise au niveau du camp de base 4
Les mesures prises au sommet ont réduit en moins de 2 mètres l'altitude totale du K2, quelque chose d'assez inattendu. Avant l'altitude officielle du K2 était fixée à 8 610,34 m (8 611m), tandis que maintenant elle est de 8 609,022 m.
Par contre, la plus grande surprise est venue des nouvelles mesures du camp de base 4, situé sur la voie de l'éperon des Abruzzes. En principe, ce camp de base depuis lequel partent les expéditions pour faire la dernière partie de l'ascension jusqu'au sommet du K2, était situé à 7 900m, mais les mesures récentes disent 7 747,029 m. Presque 150m de plus, qui maintenant, expliquent pourquoi la dernière partie de l'ascension au K2 est tellement longue et pénible pour la plus grande partie des alpinistes. 150 mètres de plus à cette altitude-là peuvent représenter un énorme et défi. Les chercheurs confirment qu'il n'y a pas de doute sur les nouvelles mesures et qu'il s'agit de données raisonnables et fiables.
Source : montagna.tv, K2 60 years later
Lien pour télécharger les conclusions de l'étude de montagna.tv