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Le secret des membranes

Découvrons la plus grosse innovation qui a révolutionné la conception des vêtements de montagne: les membranes Gore-tex à la fois imperméables et respirantes!

Pour affronter une tempête de neige; une membrane est indispensable. Photo: Haglöfs
Les vêtements de montagne imperméables et respirants ont probablement été le plus grand progrès de ce dernier siècle en matière d'habillement outdoor.

La principale innovation est une membrane interne qui leur octroie toutes ces caractéristiques.

À travers cet article, nous essaierons de vous expliquer quel type de membranes et de produits textiles, nous pourrons être amenés à rencontrer, avec quelques exemples.

Avant cela, il faut bien comprendre ce qu'est une membrane, ainsi que tous les concepts fondamentaux qui la définissent: l'imperméabilité, la résistance à l'eau, la respirabilité et les traitements déperlants à l'eau.

Nous vous conseillons de bien lire cette première partie. Elle est longue, mais très intéressante, et elle répondra à tous ces doutes rencontrés lors du choix de vos vêtements puisque vous saurez désormais, comment fonctionne une membrane et laquelle choisir en fonction de vos besoins.

Comme vous pourrez le voir, des concepts aussi simples en apparence comme l'imperméabilité… bien que les choses ne soient pas toujours ce qu'elles semblent être….

VÊTEMENTS IMPERMÉABLES ET RESPIRANTS?
En 1976, Bob Gore a commercialisé les premiers vêtements qui -source d'étonnement, pour les contemporains- non seulement pouvaient se considérer imperméables, mais qui respiraient en évacuant la sueur vers l'extérieur.

À l'époque, nous n'étions pas en mesure de comprendre ce concept qui semblait contradictoire, absurde et qui a provoqué de l'incrédulité; au jour d'aujourd'hui, beaucoup de personnes ne comprennent toujours pas la théorie. Comment un textile permet le passage de l'humidité dans un sens (vers l'extérieur) sans que celle-ci puisse passer dans l'autre?

L'histoire a commencé en 1971, quand Bob Gore a découvert dans son laboratoire, que ses parents lui avaient montés dans la cave de sa maison, les propriétés d'expansion du polytetrafluoroetileno (PTFE, communement appelé Teflon et découvert en 1938 par Roy Plunkett, alors qu'il travaillait pour Dupon).

Cette découverte a revolutionné non seulement la manière de se vêtir de millions de montagnards et de pratiquants d'activités outdoors, mais aussi le monde de la médecine (ou des cordes de guitar…): le ePTFE (PTFE expansé) est né.

Mais, en quoi consiste-t-il? De manière générale, et fondamentalement, si l'on étire un morceau de Teflon, des pores microscopiques commencent à apparaître, d'une manière semblable à si l'on étire la membrane qui entoure certaines pièces de viande, ou un chewing-gum.

Membrane Gore-tex vue au microscope.
En étirant le PTFE dans le but de créer le ePTFE, Gore-tex a créé une structure microporeuse composée à 70% d'aire. Ces micropores sont ceux qui permettent l'évacuation de l'humidité interne.

De façon à se faire une meilleure idée de l'infiniment petit de ces pores, chaque cm² en contiennent 1.400 millions.

Fonctionnement de la Membrane en ePTFE, imperméable et respirante, Goretex

Effectivement, vu au microscope, il n'y a plus de doute. En voyant la photographie ci-dessus, il est simple de comprendre pourquoi une membrane poreuse laisse traverser l'humidité.

Par contre, comment est-il possible que l'humidité traverse ces pores de l'intérieur vers l'extérieur, et pas inversement?

La réponse se trouve dans la dissociation moléculaire qui se produit dans les molécules d'eau en passant de l'état liquide à gazeux.

C'est-à-dire: l'eau de pluie, qui tombe sur la veste en état liquide, ne peut pas pénétrer à l'intérieur, car ses molécules sont plus grosses que les pores.

En revanche, notre sueur, en s'évaporant grâce à la chaleur corporelle, peut traverser ces pores puisque ses molécules se sont dissociées.

Il existe un autre type de membrane, peu utilisé, qui fonctionne en combinant des molécules hydrophobes à des molécules aux propriétés hydrophiles. Elles ont certains avantages comme une meilleure résistance dans le temps que les membranes en ePTFE. En réalité, nous pouvons presque affirmer qu'elles évacuent du liquide et non de la vapeur, d'où leur surnom de “membranes humides”.

L'humidité, sous forme de vapeur, s'introduit dans la molécule intérieure hydrophile. L'arrivée de nouvelles molécules liquides ou gazeuses fait augmenter la pression intérieure, ce qui provoque le déplacement de l'humidité vers une autre molécule hydrophobe qui finit par l'expulser vers l'extérieur.

On les appelle “humides”, car pour un correct fonctionnement, elles ont besoin que la membrane soit saturée d'eau à l'intérieur, pour que la vapeur soit éjectée vers l'extérieur. Une fois que le système est en marche, il est performant… mais il n'est pas efficace immédiatement.


IMPERMÉABLE? RESPIRANT?
Il ne faut pas croire que nous connaissons tous les éléments de base de la définition… car ce n'est pas si simple. C'est pourquoi nous allons commencer par le plus élémentaire:

Que devons nous comprendre par imperméable? Et par respirant?

Une mauvaise journée à l'aiguille des cosmiques, une veste avec membrane est indispensable. Photo: Carlos Pérez
IMPERMÉABILITÉ
Nous pourrions débuter par une affirmation quelque peu étrange: si nous comprenons par imperméable, ne laisse jamais passer l'eau, alors bien peu de choses sont réellement imperméables, pas même le plastique. Et, bien entendu, en aucun cas des vêtements de montagne ne seraient imperméables et respirants.

Comment pouvons-nous expliquer cela? Au lieu d'imperméabilité, nous devrions plutôt parler de résistance à l'eau. On peut considérer un vêtement imperméable lorsque sa résistance à l'eau est telle, qu'il supportera presque toutes les conditions météorologiques que l'on puisse rencontrer en montagne.

Et comment peut-on savoir ce que l'on peut considérer imperméable de ce qui ne l'est pas?

Tout d'abord, il faut préciser qu'il n'existe aucune norme universelle dans l'industrie de l'outdoor, qui puisse nous permettre de connaître le degré d'imperméabilité d'un vêtement. Par contre, il existe des indicateurs très clairs.

Mesure de la résistance à l'eau

Les tests laboratoires se réalisent sous la norme ISO 811:1981 (Textile fabrics -- Determination of resistance to water penetration -- Hydrostatic pressure test) qui détermine tous les éléments à prendre en compte pour la correcte évaluation de la résistance à l'eau d'un textile.

Pour mesurer cette résistance, en simplifiant l'explication, on utilise des appareils qui mesurent, ce que l'on appelle la “colonne d'eau”. Un textile se situe à plat et en tension sur un support, sans que rien ne le frôle ni au-dessus ni en dessous. Un tube de forme carrée de 1 po² est situé au-dessus. Celui-ci est, petit à petit, rempli d'eau, la pression va donc en augmentant jusqu'à ce que finalement le liquide traverse le textile.

À ce moment-là, la hauteur de l'eau (en millimètres) dans le tube indique l'imperméabilité.

C'est ainsi que pour évaluer l'imperméabilité, sur les étiquettes des vêtements, nous pouvons retrouver cette information concernant la “colonne d'eau” (plus la valeur est grande, plus l'imperméabilité est importante).

Pourquoi une tente imperméable offre une colonne d'eau de 3000mm et une veste arrive à 20 000mm?

Nous allons faire le tour de cette question en commençant par la fin: comment connaître la résistance à l'eau de notre veste avec l'information donnée par le test de la colonne d'eau?

  • 0-5.000mm: 0 est un vêtement perméable (t-shirt technique, chemise, etc.), 5000mm est une résistance relativement faible compatible avec une pluie fine et légère ou à de légères chutes de neige sèche.
  • 6.000mm-10.000mm: offre une bonne résistance à une pluie légère à modérer ou à des chutes de neige modérées et quelque peu humides.
  • 11.000-15.000mm: offre une bonne résistance à des pluies modérées à fortes ou à des chutes de neige fortes et quelque peu humides.
  • 16.000-20.000mm: offre une bonne résistance à des pluies fortes à intenses ou à des tempêtes de neige même humide.
  • Plus de 20.000mm: offre une bonne résistance à tout type de précipitations extrêmes.


Ces chiffres sont généralement considérés comme valables dans le monde de l'outdoor. Cependant, dans d'autres domaines comme celui de l'industrie, il est de coutumes qu'un textile soit considéré imperméable à partir de 2500mm de colonne d'eau. C'est tout de même près de 90% inférieurs à certaines vestes haut de gamme… Quelle est l'explication?

Il y a plusieurs raisons. La première est étroitement liée avec la pression: nous avons vu que le test mesure la hauteur de l'eau contenue dans la colonne, c'est-à-dire, la pression de l'eau sur la membrane jusqu'à ce que celle-ci traverse le textile.

Cela signifie que si l'on exerce une pression sur l'extérieur de la veste, provoquée par un élément externe, cela favoriserait une pénétration de l'eau pour une colonne d'eau inférieure à celle de départ.

Si nous prenons l'exemple de la pression exercée par les bretelles d'un sac à dos plutôt lourd sur le textile au niveau des épaules (zone très exposée à la pluie): le résultat par temps pluvieux est qu'une veste prendra plus ou moins rapidement l'eau en ces points. Cette pression externe (des bretelles) favorise donc la pénétration de l'eau, ce qui oblige les fabricants à augmenter la résistance à l'eau (sans pressions externes) en laboratoire, pour être sûre d'obtenir des prestations correctes sur le terrain. Il faut savoir que des frottements continus d'un alpiniste contre le rocher, ou de différentes parties de la veste entre si peuvent avoir le même effet.

Le facteur temporel est l'un des élements très important à prendre en compte. En effet, selon la colonne d'eau de votre veste, celle-ci aura sa membrane qui perdra plus ou moins rapidement de son efficacité. Bien que la plupart de l'eau qui tombe sur la veste glisse sur celle-ci, comme tout montagnard le sait, peu de vêtement ne supporte une journée entière de forte pluie en montagne, même si la pénétration n'est que légère et ne concerne que des points concrets.

Une longue journée de pluie et de neige humide peut saturer la membrane.
En dernier lieu, l'usure, les tâches, etc. affectent les propriétés d'une membrane. C'est pour cela que la membrane Gore-Tex possède en superficie un laminé ultrafin en polyuréthane qui la protège, ou d'autres comme la eVent qui a reçu un traitement anti-oléique dans ses fibres, pour prévenir tout déficit de performance.

Dans les faits et sur le terrain, la résistance réelle à l'eau est marquée par une relation: Colonne d'eau / Pression externe / Temps d'exposition à l'intempérie.

Un autre point, non moins important: comme on disait, avec l'usure, la saleté accumulée, etc., la veste et les membranes risquent de perdre beaucoup de leurs propriétés. C'est pour cela que des marques comme Gore-tex réalisent ses textiles de manière qu'après une usure extrême, ils puissent maintenir 60% de leurs propriétés et conserver une résistance à l'eau qui permette son utilisation en toute tranquillité. C'est ainsi qu'ils construisent des textiles d'une grande robustesse qui limite cette perte: en réalité, un textile neuf offrant une excellente résistance (20.000 mm ou plus, en utilisation optimale, similaire à celle en laboratoire) devrait maintenir des prestations équivalentes avec une colonne d'eau de plus ou moins 12 000 mm après un usage intensif, ce qui reste tout de même très convenable.

Les tests de laboratoire sont un excellent indicateur, mais sur le terrain, d'autres facteurs externes font partie intégrante de l'équation, obligeant chaque fabricant à étudier très sérieusement les caractéristiques nécessaires à un textile pour accomplir leurs standards de qualité.

Et la tente?

Pour répondre à la problematique du départ… Pourquoi les tentes “oui” et les vestes “non”?

Une tente d'expédition, prête à supporter la pire des tempêtes, offre généralement une résistance à l'eau correspondant à une colonne d'eau comprise entre 1200 mm et 3000 mm au niveau de son double-toit alors que celle-ci sera de 10.000 mm au niveau de son tapis de sol.

Cela a tout son sens, si nous nous rappelons le test précédent: un double-toit sous tension ne supporte aucune pression, ni n'est en contact avec des éléments externes, donc, l'utilisation sur le terrain est très similaire à celle des conditions en laboratoire, sachant de 2500 mm est déjà considéré comme imperméable! Au contraire, le tapis de sol a le même problème qu'une veste puisqu'il doit supporter de constantes pressions en étant continuellement piétiné: avec une colonne d'eau de 3000 mm, il serait rapidement et complètement détrempé.

Peut-être que maintenant, on comprend mieux pourquoi, lorsque quelqu'un est dans une tente et que son corps ou son sac frôle les parois pendant qu'il pleut, l'eau s'infiltre en ce point…

RESPIRABILITÉ
Si l'imperméabilité indique la résistance d'un textile à la pénétration de l'humidité (plus cette résistance est haute, mieux c'est), la respirabilité indique la capacité de ce même textile à laisser passer l'humidité (plus la résistance est basse, mieux ce sera).

C'est tout le paradoxe de ces textiles… et la grande difficulté de leur conception. Il y a très peu de textiles ou de membranes dans le monde qui concentrent la technologie, l'I+D et les années d'investigation nécessaire à l'obtention d'un textile de bonne qualité.

Qu'est-ce que la respirabilité?

Cette question est plus simple que celle de l'imperméabilité qui, comme nous l'avons vu, en réalité n'existe pas comme telle dans le monde des vêtements de montagne.

La respirabilité d'une veste indique la capacité de celle-ci à évacuer l'humidité intérieure, provoquée principalement par la transpiration, nous maintenant ainsi au sec.

C'est pour cela qu'il ne sert à rien de vous acheter un imperméable en plastique comme ceux qui s'utilisent sur certains chantiers. Son imperméabilité sera extraordinaire, nous pourrons passer des journées entières sans bouger et sans nous mouiller sous la pluie… mais, seulement à condition de ne pas bouger et que les températures soient fraîches… dans le cas contraire, vous finirez littéralement trempé jusqu'aux os par votre sueur avec le risque d'une hypothermie sans oublier une possible déshydratation…

En résumé… La respirabilité indique la capacité d'une veste à évacuer l'eau sous forme de sueur de l'intérieur vers l'extérieur de notre veste?

Pas exactement…comme, nous l'avons déjà dit auparavant, ce n'est pas de l'eau à l'état liquide… mais de la vapeur d'eau.

Notre organisme, en cas de surchauffe corporelle, transpire au niveau de la peau. La chaleur corporelle provoque l'évaporation de la sueur, ce qui permet d'abaisser la température de l'organisme et de le refroidir.

Dans les faits, cette évaporation permet à l'humidité (la sueur) de traverser les micropores de la membrane vers l'extérieur.

Lors d'une météo adverse et d'un effort intense, sans respirabilité, nous gèlerions par notre propre sueur.
Comme l'on peut imaginer, ce processus n'est pas aussi rapide que le passage d'un liquide à travers un tissu perméable: nous devons produire de l'humidité, qui devra s'évaporer, et petit à petit traverser la membrane...

C'est pour cela qu'une veste imperméable et respirante ne signifie pas que nous allons toujours être au sec. Cela signifie que le textile collabore de façon à minimiser la présence d'humidité pour éviter ainsi de graves problèmes.

Nous savons tous que ces textiles peuvent “saturer”, mais de temps en temps, nous écoutons des affirmations hors de propos: si quelqu'un doute de l'utilité de ce type de vêtement, qu'il essaie, sous sa responsabilité, de réaliser une sortie en montagne avec une veste comme les anciennes gabardines de Marin… ATTENTION avec la déshydratation et autres problèmes bien pires.

Mesure de la respirabilité

La respirabilité s'évalue de manière plus complexe, puisque les conditions externes (humidité relative et absolue de l'environnement, différence de température entre l'intérieur et l'extérieur, etc.) influence beaucoup le résultat.

En Europe, il existe une méthode fiable qui répond à la norme européenne ISO 11092. Toutefois, ces valeurs ne vont pas nous indiquer la capacité réelle de respirabilité à tout moment, puisque cela dépend en grande partie des conditions d'utilisation. Compte tenu que c'est une norme établie et précise, cette mesure permet tout simplement de comparer différents types de membrane entre elles.

Cette mesure s'exprime en RET (résistance textile à l'évaporation), mesuré en m²/pa/w. Plus cette valeur est basse, moindre sera la résistance et plus la veste sera respirante.

Attention: certaines marques peuvent exprimer en grammes, la respirabilité. Cela indique la quantité d'humidité qui peut être évacuée dans un temps déterminé; dans ce cas, plus le chiffre est haut, plus la respirabilité est importante. Mais au jour d'aujourd'hui, la majorité des marques utilisent la mesure RET.

Par contre, il faut reconnaître que les tests de la mesure RET ne sont pas optimisés pour reproduire des conditions d'utilisation humaine dans un milieu montagnard. Ces tests ne prennent pas en compte la différence de température intérieure (minimum 36º) et extérieure, entre autres ...

Les résultats obtenus sont toutefois très utiles pour comparer les textiles entre eux, puisque ces valeurs sont toutes mesurées de la même manière.

La respirabilité sur le terrain dépend d'une multitude de facteurs parmi lesquels, certains dépendent de nous, comme la correcte utilisation du système de couche.

Jusqu'ici, nous avons parlé de membranes, et plus tard, nous verrons de quelle manière elles s'intègrent dans les textiles. Avant cela, nous allons expliquer une technologie qui s'utilise directement sur le textile extérieur et qui est fondamentale au bon fonctionnement de la membrane: le traitement déperlant à l'eau, DWR.

DWR, traitement déperlant à l'eau

DWR signifie Durable Water Repellent (déperlant durable à l'eau), et pratiquement tous les textiles extérieurs des vestes et des pantalons avec membrane (et occasionnellement sans), l'emploient.

Même s'il est vrai qu'un vêtement sera toujours imperméable grâce à la membrane, ce traitement permet d'éviter que l'eau ne sature le textile extérieur, et par conséquent que la veste ne perde en respirabilité.

Pourquoi? Tout simplement parce que cette humidité formerait une couche qui bloquerait les pores de sortie de la vapeur d'eau: l'eau ne rentre pas, mais la vapeur aurait beaucoup de mal à sortir.

La mauvaise nouvelle est que le traitement DWR se détériore avec le temps, les frottements, les tâches, etc.; la bonne nouvelle est que cette détérioration n'est pas irréversible.

Un entretien correct et régulier peut lui rendre la vie et si ce n'est pas le cas, il existe de nombreux produits spécialisés qui le regénèrent.

Le traitement DWR est aussi appelé déperlant: l'eau prend la forme de billes.
Pourquoi, contrairement à ce qui pourrait transparaître, le traitement DWR est physique? Tout simplement parce qu'il se charge de créer de manière microscopique, une superficie rugueuse qui évite que les gouttes ne se brisent en tombant sur une superficie plane, comme nous pouvons le voir sur l'image. Avec le temps, ces rugosités s'aplanissent bien que l'on puisse retrouver la forme originale avec un entretien adapté.

De toute façon, nous pouvons faire tellement de remarque sur la maintenance, le nettoyage et la récupération des vêtements imperméables et respirants, que nous allons le développer dans un autre article indépendant.

Comment s’utilise une membrane? Deux couches, trois couches

Nous connaissons déjà le principe de la membrane, mais il faut comprendre qu’il s’agit d’un élément interne de moins de 0,01mm d’épaisseur. Il faudra donc la recouvrir de part et d’autre (sur la face intérieure et sur la face extérieure) par un tissu protecteur.

Un laminée Gore-Tex se compose généralement d'un textile extérieur, d'une membrane et d'une doublure.
Il y a plusieurs manières de procéder, en fonction des combinaisons utilisées, on obtient les produits communément appelés “2 couches”, “3 couches” ou même “2,5 couches”, cette terminologie vulgarisée est largement utilisée dans le monde de la montagne.

Essayons de comprendre la distinction:

Gore-Tex 3 couches:

C’est un “sandwich” avec une couche de protection extérieure (matériel que l’on voit), une membrane, et une doublure interne. Les vêtements de sport plutôt techniques sont en général composés de trois couches, ils sont légers, le volume qu’ils occupent est minime et ils permettent une liberté de mouvement optimum.

Fusion des trois couches soudées entre elles.
Les 3 couches sont soudées et indissociables formant une seule couche apparente.

Gore-Tex 2 couches:

La protection extérieure et la membrane sont unies. Afin d’éviter que la membrane ne s’abîme, il y a normalement une doublure en maille séparée à l’intérieur.

2 couches: un laminé textile extérieur + membrane et une doublure séparée.
Cette terminologie peut induire en erreur, car avec le Gore-Tex 3 couches, la sensation au toucher n’est que d’une unique couche. Alors qu’avec un Gore-Tex 2 couches, on sentira distinctement la couche extérieure+membrane d’un côté et la doublure de l’autre.

Il s’agit d’un matériel plus lourd et plus volumineux.

Gore-tex 2,5 est un Gore-tex 2 couches auquel on a remplacé la doublure en maille par un imprimé en relief qui a pour but d’éviter les frottements et l’usure des membranes. Il s’agit d’un matériel plus fragile que les deux précédents.

TYPES DE MEMBRANES GORE-TEX®
Il existe plusieurs types de membrane justement pour s’adapter aux différents types d’activité. Comme nous l’avons vu dans les paragraphes précédents, la membrane peut être constituée de 2 ou 3 couches.

GORE-TEX®
Basique mais très efficace, le Gore-tex est imperméable et résiste très bien au vent. La transpirabilité n’est pas nécessairement optimum, mais en fonction des activités, elle est largement suffisante. Cette technologie est largement connue du grand public et ses prestations sont souvent plus que suffisantes lors de la réalisation d’activités plus simples comme la randonnée, ou l’alpinisme.

Exemple de météo où l’usage d'une membrane est indispensable.
Gore l'a définie comme étant une technologie à usage journalier, et la relation qualité/prix est excellente. L’un des avantages de cette membrane est qu’elle s’unit facilement à d’autres matériaux plus doux et flexibles, ce qui permet d’obtenir des vêtements plus confortables.

Elle a néanmoins une transpirabilité inférieure que les membranes Pro, mais pour les personnes pratiquant des activités d’intensité modérée – l’alpinisme par exemple- le fait de perdre en transpirabilité est compensé par le fait que le vêtement est beaucoup plus agréable à porter. Sur ce type d’activité, la différence avec d’autres membranes est difficilement appréciable.

Outre les deux et trois couches, Gore a mis au point l’an dernier la technologie C-Knit. Il s’agit d’une doublure interne imprimée qui permet d’augmenter le confort (touché semblable à celui de la soie). On obtient donc un vêtement plus souple, plus flexible, plus léger et la respirabilité est meilleure.

GORE-TEX® Active
C'est la dernière ligne de textile qui est née du fait de la grande augmentation du nombre de pratiquant d'activité du type aérobique intense comme, le trail running, le VTT ou le ski de randonnée. Cette membrane est légère, et surtout extrêmement respirante avec un RET <3, ce qui signifie une très faible résistance au passage de la vapeur. (Auparavant, un tels RET ne pouvait qu'être attribué à des membranes non laminées.)

L'une de ces principales caractéristiques: elle est intérieurement très agréable au toucher, puisqu'il est de coutume que les coureurs ou les alpinistes enfilent leur veste tout en ayant par endroits un contact direct avec la peau.

The North Face Hyperair Jacket, l'exemple parfait de veste imperméable et respirante pour les activités aérobiques.
L'été dernier, The North Face en collaboration avec Gore-tex ont donné uu important tournant à ce type de veste en développant L'Hyperair GTX jacket, sans doublure interne, ultralégère et une respirabilité hors normes.

GORE-TEX® Pro
Voici le haut de gamme qui s'emploie principalement en alpinisme technique et engagé ou pour des activités de plusieurs jours en montagne telles que: ski de randonnée, escalade alpine, etc.

Ce textile très respirant offre un RET<6 et il a été préparé pour être laminé dans de véritables cuirrasses qui nous protègerons des caprices du climat montagnard. La douceur et la souplesse de ces textiles ont été beaucoup améliorées.

AUTRES MEMBRANES
Il y a un nombre croissant de membranes sur le marché, mais il est vrai que toutes, ne sont pas si efficaces. Toutefois, il est très intéressant de citer quelques marques génériques et d'autres développées par les propres marques.

La membrane eVent fonctionne très bien et offre une excellente respirabilité. Elle est régulièrement utilisée par de grandes marques. La principale différence avec Gore-tex réside au niveau de la protection de la membrane. Chez Gore-Tex, nous trouverons une protection générale avec un laminé en PU alors que eVent protège chaque filament, ce qui offre une moindre résistance à la transpiration.

The North Face utilise sa propre membrane DryVent dans ses lignes de vêtements moyen de gamme (dans le haut de gamme, nous retrouverons toujours une membrane Gore-tex). Ces prestations s'alignent à celles du Gore-tex classique sans aucun doute.

Patagonia qui utilise Gore-Tex dans la plupart de sa gamme, emploie sa propre membrane H2No® pour ses produits haut de gamme. Ses prestations sont très bonnes.

COMMENT CHOISIR UNE MEMBRANE
Avec toutes ces options disponibles, il est important de chercher le vêtement qui s'ajustera le mieux à l'activité que vous allez réaliser, en cherchant un équilibre optimum entre imperméabilité, respirabilité, durabilité, agilité, commodité et prix.

À continuation, vous trouverez notre excellente offre de produits qui intègre une membrane imperméable et respirante.

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