Plus de 35 descentes allant jusqu'aux 15 heures aller retour ont été nécessaires aux spéléologues pour explorer les 620 mètres de gouffre culminant sur une rivière nourrie par les pertes de l'étang de Lers. L'an dernier les explorations se sont arrêtées en haut d'un grand vide qui a été équipé cette année, non sans difficultés, permettant aux spéléologues la poursuite des explorations. Une grande salle les attendait 115 mètres plus bas, au sol couvert de galets de marbre blanc. La rivière souterraine, le lieu le plus profond de ce gouffre exploré jusqu'à présent, se trouve après un ressaut d'une dizaine de mètres. Un siphon de grandes dimensions ferme le passage à l'aval tandis que l'amont bute sur une trémie bien ventilée. Cette ventilation est l'évidence principale qu'une jonction avec le réseau George est fort possible.
Les principales difficultés de cette exploration ont été les nombreux passages étroits en calcaire marmorisé très compact et qu'ils ont du agrandir entre les -200 et -500 m, ainsi que le froid dû aux courants d'air dans les passages étroits ou le niveau élevé de l'eau dans les puits.
L'équipe de spéléologues compte faire la topographie de la rivière amont et agrandir le passage sur la trémie pour essayer de trouver une jonction avec une branche du réseau voisin George « l'affluent des -6oom ». Ils envisagent aussi de faire une plongée dans le siphon terminal.



